"Plus belle la vie", la série à succès de France 3 atteint le cap du 1.000e épisode
La série TV "Plus belle la vie", dont le tournage se déroule dans les studios marseillais de la Belle de mai, atteint le cap record du 1.000e épisode, rassemblant chaque soir environ 5,3 millions de téléspectateurs sur France 3, un succès inespéré pour un programme qui avait mal débuté.
"A l'heure où on dit que le zapping s'installe, nous sommes parvenus à recréer un vrai rendez-vous et notamment sur les cibles les plus jeunes, réputées sensibles à un certain nomadisme entre les chaînes et à résister aux difficultés que la fiction française rencontre actuellement sur nos antennes", s'est félicité jeudi Vincent Meslet, directeur des programmes de France 3, lors d'un point de presse organisé au coeur des décors du quartier du Mistral.
La série lancée fin août 2004 et diffusée à 20h25 rassemble depuis le début de l'année 21,4% de parts d'audience (PdA), soit environ 5,3 millions de téléspectateurs chaque soir.
Elle avait pourtant mal débuté, en ne totalisant que 7,1% de parts d'audience les premières semaines, alors que l'objectif affiché était plus élevé.
Selon Hubert Besson, directeur général de Telfrance série, le producteur, la réussite de "Plus belle la vie" dont le 1.000e épisode sera diffusé le 21 juin est liée à "l'identification très forte des téléspectateurs aux personnages", une proximité qui s'explique "par notre choix délibéré de sujets de société qui touchent l'ensemble des Français".
D'origines sociales ou ethniques diverses et de toutes classes d'âge, les personnages de la série sont confrontés à des situations qui font écho à de grandes questions de société (rapports intergénérationnels, homosexualité, drogue, violence) ou à l'actualité.
"Des langues se délient, la série ouvre des portes à la discussion, je reçois beaucoup de courriers dans ce sens", a témoigné Laurent Kérusoré qui incarne le personnage de Thomas Lenoir, un homosexuel loin des caricatures.
"C'est quand même la première fois qu'une série française atteint le 1.000e épisode. On voulait aujourd'hui faire partager l'importance symbolique de cette 1.000e pour nous. Il s'agit de penser à la suite, de donner un nouvel horizon", a expliqué Thierry Sorel, directeur-adjoint de l'unité fiction de France 3.
"Il faut qu'on soit très vigilants, capables de se renouveler", insiste Hubert Besson. Pas question de transformer le concept et de faire intervenir des stars, comme certains l'avaient envisagé lorsque la série ne marchait pas.
"Les gens aiment parce qu'ils ont l'impression de voir leur vie. Ils n'ont pas l'habitude de voir Zidane au comptoir", a résumé Michelle Podroznik de Telfrance, au milieu des décors inspirés des rues du Panier, le plus vieux quartier de Marseille.
De nouveaux décors, de nouvelles intrigues et des personnages inédits vont bientôt faire leur apparition. La machine tourne donc à plein, avec un budget de 27 millions d'euros par an, un agrandissement des décors (la surface consacrée à la série est passée de 1.800 m2 à plus de 2.400) et un développement des tournages en extérieur.
"Cette 1.000e, c'est l'occasion d'aller encore plus loin dans la modernité du feuilleton", a souligné M. Sorel, évoquant un nouveau générique "totalement renouvelé", un passage au format 16/9e "dominant dans les foyers français" et une refonte du site internet du programme qui intégrera un monde virtuel baptisé "Plus belle la life".