Angel
Nombre de messages : 683 Age : 66 Localisation : Bordeaux Emploi/loisirs : Fonctionnaire Humeur : caline Ou avez connus le forum : par créatrice Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Vivre avec l'enfant de l'autre Dim 25 Mai - 13:08 | |
|
Familles éclatées, recomposées… Quand les couples se séparent et que de nouveaux couples se forment, les enfants réagissent parfois mal. Difficile alors de vous faire accepter par l’enfant de votre nouveau conjoint(e). Comment concilier l’amour des adultes avec l’amour pour les enfants ? Le père, la mère, les enfants sous un même toit : ce fut longtemps le modèle classique de la famille. Mais aujourd’hui, désorientés par les contraintes imposées par la parentalité ou craignant de passer à côté de leur vie, nombre de couples avec enfants s’estiment d’humeur incompatible et se séparent. L’enfant, dans plus de deux tiers des cas, reste avec la mère. Lorsque les parents “refont leur vie”, c’est-à-dire, qu’ils s’installent avec un nouveau conjoint, l’enfant est confronté non plus à deux parents unis puis séparés, mais à trois voire quatre adultes qui exercent sur lui leur autorité. Devant une situation parfois confuse, l’enfant se révolte, rendant les relations des nouveaux couples difficiles. Autorité et responsabilité Le nouveau conjoint n’a aucun statut juridique vis-à-vis de l’enfant de l’autre. Par contre, il a des responsabilités et des devoirs envers lui. Cette ambiguïté attise fréquemment la guerre conjugale : le parent biologique supporte souvent mal les choix – notamment scolaires – du nouveau compagnon (compagne) de son ex-conjoint. L’enfant se trouve alors pris en otage dans des querelles d’adultes : plus personne ne réussit à asseoir son autorité, et l’enfant joue de ce malaise : “Tu n’es pas mon père donc tu ne me commandes pas”, tout en reprochant à son père biologique son absence. Le nouveau compagnon (compagne) se sent bafoué(e), malgré ses efforts ; l’histoire d’amour vire à la lutte d’influences jusqu’à la rupture, parfois.
La perception de l’enfant
L’enfant perçoit le(la) nouvel(le) ami(e) de sa mère ou de son père comme un intrus qui rompt l’intimité, gagnée au prix de la séparation de ses parents. Volontairement ou inconsciemment, il peut chercher à mettre en échec cette nouvelle relation, d’autant plus qu’il n’a pas renoncé à “raccommoder” ses parents. Ce n’est donc pas seulement en se rendant sympathique à un enfant, en lui souriant, en le couvrant de cadeaux ou encore en satisfaisant tous ses caprices, que le nouvel arrivant réussira à vivre harmonieusement avec lui. Comment éviter les conflits en chaîne ?
Trouver sa place nécessite de respecter quelques principes :
- Ne pas vivre en invité dans le logement familial déserté par le père ou la mère biologique, mais proposer une concertation collective pour un nouvel aménagement de l’espace, qui tiendra compte de l’existence de chacun.
- Ne pas se substituer au parent absent en matière d’affection ou d’autorité, mais définir avec le parent présent et les enfants les règles de vie commune (participation aux tâches ménagères, rangement des chambres…).
- Respectez le refus de l’enfant de se confier à un “étranger”.
- Ne pas jouer au chef de famille qui décide de tout, alors que l’enfant s’est accoutumé à voir sa mère ou son père régler la vie familiale. Plutôt que de tout bouleverser, mieux vaut discuter en couple, et devant l’enfant, des projets, des modifications dans l’organisation familiale… De même qu’on s’adapte au mode de vie de l’adulte dont on est amoureux, sans pour autant renoncer à ses propres goûts, il est nécessaire de s’adapter à l’enfant, sans pour autant s’effacer devant lui.
- Ne pas jouer la comédie de l’amour à un enfant, si l’on ne réussit pas à bien s’entendre dès le début : l’enfant sentira le mensonge et perdra toute confiance en ce nouvel adulte : mieux vaut prendre le temps de s’apprivoiser l’un à l’autre.
En bref, mieux vaut beaucoup parler avec l’enfant. Cela aidera le parent présent à imposer son choix d’un nouveau conjoint. Certes, cela n’empêchera pas les enfants d’avoir parfois des accès de révolte : ils n’ont pas eux le choix dans ce bouleversement familial ! Inutile alors de déterrer la hache de guerre : le calme et la fermeté sont plus efficaces pour surmonter ensemble les obstacles ! | |
|