Les causes de l’énurésie
Les enfants ne font pas pipi au lit par plaisir, ou pour se rendre intéressant, ou encore pour embêter leur maman. Non, les enfants qui chaque nuit mouillent leurs draps souffrent la plupart du temps d’immaturité de certains organes et très rarement de troubles psychologiques. Ce n’est donc en tout cas jamais de leur très grande faute !
Pour un bon tiers des mamans, l’âge de la propreté nocturne se situe aux alentours de deux ans et une sur 9 seulement pense - à juste titre !- que les enfants devraient être propres à 4 ans…
Il est donc important de rappeler, qu’entre 18 et 30 mois, l’enfant est en principe propre dans la journée seulement. "Poussé" par son éducation, la pression exercée par l’école… il peut contrôler sa miction. Entre 24 mois et cinq ans, il le devient la nuit. Mais encore un enfant sur deux ,entre trois et quatre ans, fait pipi au lit, ce qui est normal ! Et certains, environ 15 % ne sont toujours pas “mûrs“ après cinq ans. Alors inutile de paniquer et de s’énerver.
Les causes de l’énurésie
Lorsqu’on s’intéresse aux enfants énurétiques, on découvre trois principales raisons pouvant expliquer ce retard dans l’acquisition de la propreté nocturne :
Soit ils ont une vessie immature, à l’origine de fuites le jour et surtout la nuit. Celle-ci se contracte de façon automatique, sans attendre le signal de trop-plein, dès que la pression à l’intérieur de la vessie s’élève au-dessus d’un seuil déterminé, un peu comme le fait celle du nourrisson : l’envie de faire pipi est alors impérieuse.
Soit ce sont des “rétentionnistes“, plutôt d’âge scolaire (8-9 ans), qui n’urinent que deux fois par jour pour des raisons “logistiques“ (les toilettes à l’école ne sont pas propres ou partagées par garçons et filles) et du coup, leur vessie déborde parfois ; elle retient aussi moins bien la nuit une grande quantité d’urines.
Soit encore leur énurésie est “pure, nocturne, isolée“ ainsi que la définissent les experts, ce que les anglo-saxons appellent le “bed-wetting“ et nous le “pipi au lit“. Cette énurésie “primaire“ qui est celle dont souffrent 90 % des enfants énurétiques (ils n’ont jamais été propres la nuit) touche les enfants de plus de cinq ans (avant, des fuites sont considérées comme normales), plus volontiers quand leurs parents étaient énurétiques eux aussi (le risque est augmenté de 40 % si l’un ou l’autre l’était, de 80 % ! si l’un et l’autre l’étaient). D’autres facteurs sans doute élèvent le risque, l’énurésie pure, nocturne et isolée ayant sûrement une relation avec le sommeil par exemple, très, trop, profond en ce qu’il est plus difficile à certains enfants de se réveiller la nuit. Ou avec la régulation hormonale du volume urinaire nocturne, qui peut être disproportionné par rapport au “réservoir“. En effet il peut s’agir d’un trouble hormonal de l’ADH ou Hormone Antidiurétique, responsable de la production d’urine, qui dit au corps de produire moins d’urine la nuit, s’il existe un dérèglement de cette fonction, la vessie déborde.
Les autres causes possibles
Des maladies et malformations peuvent également provoquer une énurésie mais on ne classe généralement pas ces pathologies (malformation génétique de l’appareil urinaire, spina bifida, diabète ou encore infection urinaire) dans la catégorie "pipi au lit".
Viennent ensuite les problématiques psychologiques. Ils causent souvent une énurésie dite "secondaire" car elle survient après au moins 6 mois de propreté. Un grand choc émotionnel, un divorce, des gros soucis à l’école, l’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille… peuvent déclencher une énurésie chez certains enfants.
Les prises en charge sont bien sûr différentes en fonction du type de fuites… Et d’autant plus compliquées que ces formes d’énurésie sont parfois intriquées. N’hésitez pas à consulter un médecin. Son aide pourra être précieuse à votre enfant.