Les accouchements difficiles
Un accouchement n’est pas toujours une partie de plaisir ! Au-delà de la souffrance naturelle qu’il engendre et que la mère peut décider ou non d’éviter en ayant recours à la péridurale, certaines complications peuvent survenir qui méritent une réponse d’urgence.
Les forceps
Quand la maman est épuisée et qu’elle n’arrive plus à pousser, le médecin peut décider d’avoir recours aux forceps. Il s’agit de deux spatules que l’on pose de part et d’autre de la tête du bébé, reliées à des manches que l’on réunit de manière à tirer le bébé pour l’extraire du ventre de sa mère. Le maniement des forceps se fait sous anesthésie locale et s’accompagne d’une épisiotomie. Les forceps laissent quelques traces sur le crâne du bébé, mais elles disparaissent en quelques jours.
La césarienne
La césarienne est une intervention chirurgicale visant à sortir un bébé directement du ventre de sa mère, dont on incise l’abdomen, quand l’accouchement par les voies basses naturelles est rendu impossible. Elle est en général programmée à l’avance pour diverses problèmes décelables avant l’accouchement (bassin de la mère trop étroit, diabète de la mère…), mais elle peut être décidée de façon imprévue dans les cas suivants :
- Hémorragie maternelle
- Souffrance du bébé
- Dilatation insuffisante du col de l’utérus
- Fatigue trop importante de la mère, dans l’incapacité physique de mener l’accouchement à son terme
- Bébé qui se présente en position transversale (les positions de siège sont le plus souvent décelables plus tôt, la césarienne est alors décidée avant le début de l’accouchement).
La délivrance artificielle
Après l’accouchement, la mère ressent une nouvelle série de contractions qui servent à décoller et expulser le placenta ; cette phase de la grossesse s’appelle la délivrance. Il arrive que le placenta ne se décolle pas naturellement, ce qui risque de provoquer une hémorragie. Le médecin décide alors de pratiquer une délivrance artificielle : sous anesthésie locale ou générale, il introduit la main dans le vagin puis l’utérus de la mère pour en extraire le placenta. Il vérifie par la même occasion la normalité de la cavité utérine : c’est ce qu’on appelle la « révision utérine ».